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the giant, un film de Johannes Nyholm

2016
Suède, Danemark
86 minutes
VO suèdois, danois – sous-titres FR, DE

Rikard a été abandonné à la naissance à cause de son autisme et son aspect déforme. Trente ans plus tard, il est convaincu qu’il peut retrouver sa mère s’il remporte le championnat scandinave de pétanque. Avec l’aide d’un géant à ses côtés, il tente de réaliser l’impossible.

LA PRESSE EN PARLE

 

«Inclassable et imprévisible, le film laisse pantois par son imagination et son mélange de tons.»
Film de Culte

«The Giant, qui se déploie entre les hauteurs du géant et les bas de ce bas monde, est un film extrêmement impétueux et émotionnel, ce qui le rend d’autant plus atypique, touchant et fort.»
Cineuropa

CAST & CREW

Avec
Christian Andrén
Johan Kylén
Anna Bjelkerud
Linda Faith
Ola Bjurman

Réalisation et scénario
Johannes Nyholm

Image
Johan Lundborg

Son
Roar Skau Olsen

Montage
Morten Højbjerg
Johannes Nyholm

Maquillage
Pia Aleborg

Décors
Vincent Gry
Klas Jansson
Amanda Karsberg

Costumes
Pia Aleborg

Casting
Stina Elinderson

Musique
Björn Olsson

Producteurs
Maria Dahlin
Morten Kjems Hytten Juhl

Productions
Beofilm
Garagefilm International

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Note d’intention du réalisateur

Lorsque j’avais 4 ans et que j’avais de la fièvre, un sentiment de malaise se faisait souvent ressentir. Lorsque j’étais allongé dans mon lit et que je regardais mon corps, j’avais l’impression qu’il était déconnecté de moi-même. Les mains et les bras étaient d’épais morceaux de viande qui se trouvaient là où mes bras et mes mains devaient être. Quand je bougeais, je voyais ces parties bouger aussi. Mais ce n’était pas mon corps. Si ce corps que je bougeais n’était pas le mien, alors où étais-je, et qui étais-je ? C’était un dilemme existentiel pour moi pendant ces premières années de ma vie.
Dans cet état, il était difficile de communiquer avec le monde extérieur. Je le regardais de loin, comme avec des jumelles tournées dans le mauvaise sens. Au loin, il y avait des gens qui parlaient une langue que je ne comprenais pas et de choses auxquelles je ne pouvais pas m’identifier.
Ce sentiment est à la base de The Giant, l’histoire d’un joueur de pétanque autiste : Rikard. Son corps est comme une tumeur qui l’entoure. Elle bouche un de ses yeux et ses deux oreilles. Ce corps entrave son contact avec le monde extérieur, mais facilite l’absorption dans son propre monde de rêve. Son corps devient le symbole de son trouble social, de son autisme.

The Giant traite de l’aliénation et comment y faire face. Le malheur et la misère ont une place en chacun de nous, mais nous les comprenons mieux lorsque nous les mettons en relation avec quelqu’un qui souffre davantage. Rikard représente ici celui qui se trouve dans la pire des conditions. Mais nous avons choisi de ne pas nous attarder sur sa misère. Au lieu de cela, nous avons toujours choisi la perspective de la lumière, de l’espoir et de la force magique qu’il porte en lui. Nous nous intéressons pas à sa souffrance, mais à comment il la surmonte. Nous choisissons l’humour au lieu de l’obscurité, la fantaisie et l’imagination au lieu de la dépression.

J’ai filmé l’histoire comme un documentaire. Elle se déroule dans des environnements existants avec des personnes authentiques. Il est important que vous croyiez en Rikard, que vous le considériez comme un vrai être humain, malgré son comportement extrême, son aspect abject. Peu à peu, ce monde se transforme : de l’ordinaire nous passons à une réalité absurde où tout est possible – même un géant de 90 mètres.

Ma grand-mère avait l’habitude de dire : « si tu ne peux pas le résoudre autrement, fais-le de façon folle ». Rikard cherche à réaliser l’impossible. Quelle que soit la difficulté de la situation, il y a toujours une issue, aussi étrange qu’elle puisse paraître.